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Céline : sortir

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Le quotidien de Céline, en images et en son.

La bio de Céline

Céline Chevance, 30 ans, résidente d’un foyer de vie pour adultes en situation de déficience mentale
Fait de l’équitation en milieu ordinaire

Photo de Céline
Voilà trois ans que Céline se rend un jeudi soir sur deux au centre équestre de la Gascherie, à la Chapelle-sur-Erdre (44), pour retrouver Pedro, un canasson au poil hirsute. Même si elle ne fait que tourner au pas dans un manège, souvent un peu décalée par rapport aux autres cavaliers, Céline prend de l’assurance. Elle aime le côté "rebelle" de son cheval et aimerait être un peu comme lui. Quand elle est arrivée, il y a quelques années dans le foyer Erdam (Adapei 44), centre d’hébergement et de vie pour adultes déficients intellectuels, la jeune femme venait de quitter le domicile de son père. Elle restait repliée sur elle-même, quasiment mutique.

Aujourd’hui, soutenue par les éducateurs, elle s’est ouverte et a gagné en autonomie, une de ses plus grande fierté étant de prendre seule le bus jusqu’à l’Esat (Établissement et Service d'Aide par le Travail)où elle travaille. Au foyer, aussi, la vie est plus facile. Céline est même devenue la porte-parole des autres résidents, depuis qu’ils l’ont élue présidente de leur conseil de vie sociale. Non, pas besoin d’aller au galop ni même au trot pour avoir l’impression d’avancer. Pas à pas, Céline suit son bonhomme de chemin.
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L'éclairage d’un professionnel : Guillaume Lorand est l’un des éducateurs spécialisés travaillant au sein du foyer d’accueil et d’hébergement Erdam. Situé à la Chapelle-sur-Erdre (44), cet établissement est géré par l’association Adapei 44, spécialisée dans la prise en charge de personnes en situation de handicap mental. L’objectif de l’équipe est d’ouvrir au maximum le foyer sur l’extérieur et de favoriser l’accès des résidents aux loisirs et à la culture.

Sortir :
Que dit la loi handicap
du 11 février 2005 ?

Représentation des données expliquées dans la légende (Source : APF, baromètre de l'accessibilité, 2014)

"Il s’agit de permettre une participation effective des personnes handicapées à la vie sociale grâce à l'organisation de la cité autour du principe d'accessibilité généralisée, qu'il s'agisse de l'école, de l'emploi, des transports, du cadre bâti ou encore de la culture et des loisirs." (Exposé des motifs de la loi du 11 février 2005)

- Des objectifs à la réalité :

L’accès à la culture et aux loisirs est reconnu comme un acte essentiel de la vie, au même titre que celui de se déplacer ou de travailler. Mais si de plus en plus de structures culturelles développent des programmes adaptés, le principe d’accessibilité universelle à la culture et à sa pratique est encore loin d’être actualisé. D’abord, parce que les bâtiments eux-mêmes ne sont pas toujours accessibles, et encore moins parfois les transports en commun pour s’y rendre. Ensuite parce que trop peu de salles de spectacle proposent de l’audiodescription pour les personnes malvoyantes ou des sous-titrages pour les personnes malentendantes.

Quant aux personnes encadrant les activités dans les associations et les clubs sportifs, elles ne sont pas toujours formées à accueillir des personnes handicapées, notamment celles souffrant de déficience mentale. L’intégration de ce public spécifique dépend donc encore en grande partie des bonnes volontés locales et du soutien de chaque commune.

- Bilan en chiffre :

42% des réseaux de bus sont totalement accessibles aux personnes en situation de handicap (Source : Baromètre sur l’accessibilité, 2014. APF, Association des paralysés de France.)
5/10 : note attribuée par les personnes handicapées interrogées concernant l’accessibilité des lieux de loisirs (cinéma, salle de spectacle, théâtre) (Source : Sondage IFOP, février 2015)
En 2001, ils étaient 102 sites à avoir reçu le label Tourisme et handicaps (musées, structures d’hébergement, centres de loisirs). En 2014, ils sont désormais 5 291. (Source : association Tourisme & handicaps)

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Les rêves de Céline pour demain